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lundi 20 juillet 2009
mercredi 8 juillet 2009
Zouaves pontificaux
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Créé le 1er janvier 1861 sur le modèle des troupes de zouaves de l'armée française, dont l'uniforme exotique est très populaire au milieu du XIXe siècle, le bataillon des zouaves pontificaux, devenu régiment au 1er janvier 1867 est constitué de volontaires, majoritairement français, belges et hollandais, venus défendre l'État pontifical dont l'existence est menacée par la réalisation de l'Unité italienne au profit du Piémont. Leur histoire s'identifie avec la dernière décennie de l'État du Saint-Siège (1860-1870). Le régiment est licencié le 21 septembre 1870 à la suite de la disparition des États pontificaux.
Sommaire
La création du corps des zouaves pontificaux
En 1860 le sort de l'État pontifical paraît critique. Les puissances catholiques se désintéressent de la question, aussi le camérier secret du pape Pie IX, Xavier de Mérode, ancien militaire devenu pro-ministre de la Guerre, décide de faire appel au général de la Moricière pour réorganiser et commander l'armée pontificale. Pour augmenter les effectifs, La Moricière recourt à l'enrôlement volontaire et fait appel aux États catholiques. Belges et Français constituent un bataillon des tirailleurs franco-belges sous les ordres du vicomte Louis de Becdelièvre. Celui-ci veut personnellement les doter de l'uniforme inspiré des zouaves, et adapté à la chaleur romaine. Assez mal accueilli par Lamoricière qui a bien d'autres problèmes plus urgents, il a le soutien de Mgr de Merode et du Pape lui-même ; les tirailleurs sont donc appelés zouaves pontificaux avant même la création officielle du corps. Les Piémontais écrasent les Pontificaux à la bataille de Castelfidardo (18 septembre 1860) et l'État du pape se trouve réduit au seul Latium. Le désastre fait affluer les volontaires à Rome : le bataillon des zouaves pontificaux est constitué d'une partie des tirailleurs franco-belges et des Irlandais du bataillon de Saint-Patrick, auxquels s'étaient ajoutés, avant la bataille, les quelques « croisés » d'Henri de Cathelineau.
Caractéristiques des zouaves pontificaux
Les effectifs et l'origine géographique
Jusqu'en 1864, les zouaves comptent entre 300 et 600 hommes puis l'effectif monte à 1 500 hommes puis 1 800 avant d'atteindre le maximum de 3 200 hommes peu avant la chute de Rome. Entre 1861 et 1870, il y a plus de 10 000 nouveaux engagés issus de 25 nationalités différentes. Les plus nombreux sont les Hollandais, les Français et les Belges mais on trouve aussi des Suisses, des Allemands, des Italiens, des Canadiens et même des Américains. Sur 170 officiers, on compte 111 Français et 25 Belges. Leur aumônier est Mgr Jules Daniel, un Nantais, assisté par deux Belges, Mgr Sacré et Mgr de Wœlmont.
Pour les Français, les départements constituant les actuelles régions de la Bretagne et des Pays de Loire représentent plus du tiers du total. Cette affluence masque les apports non négligeables du Nord, de la région de Nîmes, et du sud du Massif Central. Si Belges néerlandophones et Hollandais sont souvent d'origine populaire, la noblesse est bien représentée chez les Français et les volontaires belges francophones. Leur point commun est leur attachement à l'Église catholique romaine : leur combat est vu comme une croisade pour défendre la capitale du catholicisme et la liberté du pape contre le révolutionnaire Garibaldi et le roi anticlérical Victor-Emmanuel II.
L'uniforme
zouave pontifical
De couleur gris-bleu, il se compose d'une courte veste à soutaches rouges au col dégagé, un grand pantalon bouffant retenu par une large ceinture rouge et un petit képi à visière carrée. Les officiers portent des soutaches noires. La tiare et les clés croisées de Saint-Pierre sont gravées sur les boutons de cuivre. Les officiers portent des bottes et les soldats des molletières jaunes. Il a été prévu une coiffure de grande tenue, sorte de colback en faux astrakan de laine noire, sans visière, à calot de drap rouge; une courte fourragère, terminée par un gland pendant à droite, le tout en laine rouge, en fait le tour. Pour les officiers, le colback est en astrakan véritable et le calot porte un nœud hongrois en soutache d'or. La tenue des zouaves pontificaux n'enthousiasme pas la Curie, un cardinal a ce mot : « c'est bien une idée de Français d'habiller en musulmans les soldats du pape » mais l'idée plut à Pie IX. La solde est élevée d'où le qualificatif de mercenaire utilisé par leurs adversaires pour les discréditer.
Un corps inutile ? [modifier]
Le commandement est confié de nouveau au colonel de Becdelièvre mais il est rapidement remplacé par le colonel Allet, un Suisse depuis longtemps au service du Pape. La ligne intransigeante et belligérante défendue par Mérode et qu'incarne les zouaves paraît désavoué en 1865 : par la convention franco-italienne du 15 septembre 1864, l'Italie s'engage à respecter l'État pontifical et la France s'engage à retirer ses troupes dans les deux ans. Le 20 octobre 1865, le camérier secret se voit retirer son ministère au profit du général Hermann Kanzler. Mais si les Piémontais, en effet, ne peuvent plus bouger officiellement, ils soutiennent en sous-main le harcèlement que mènent Garibaldi et ses « chemises rouges ». C'est avec eux que les zouaves vont connaître divers « accrochages » dans la défense des frontières du Latium, jusqu'à l'affrontement de 1867.
La campagne de 1867 et Mentana
Le retour des périls
Article connexe : Troisième guerre d'Indépendance italienne.
Avec la cession de la Vénétie par l'Autriche battue par la Prusse en 1866 et le retrait des troupes françaises, l'aile radicale des patriotes italiens relance les projets d'annexion. Garibaldi déclare venu le temps de « faire crouler la baraque pontificale » et au Congrès international pour la paix à Genève le 9 septembre 1867, il qualifie la papauté de « négation de Dieu (…) la honte et la plaie de l'Italie ». Pour les zouaves, Garibaldi est vu comme l'Antéchrist. Il organise une petite armée de volontaires de 8 000 hommes et il essaie de rééditer l'expédition des Mille qui avait réussi en Sicile en 1860. En décembre 1866, Athanase de Charette de la Contrie devient lieutenant-colonel des zouaves toujours sous le commandement d'Allet.
En octobre, avec la complicité du gouvernement italien, les garibaldiens envahissent l'État pontifical et tentent d'organiser l'insurrection de Rome. Le 22 octobre, le projet de soulèvement échoue, faute d'un soutien populaire, et la destruction de la caserne Serristori, logement habituel des zouaves, par une mine souterraine fait peu de victimes. Les garibaldiens s'emparent de Monte Rotondo le 26 octobre tandis qu'un corps expéditionnaire français débarque à Civitavecchia le 29 pour venir au secours du Pape.
La bataille de Mentana
Le général Kanzler mène la contre-offensive pontificale. Le 3 novembre 1867, dans la localité de Mentana, les zouaves et les carabiniers pontificaux soutenus par la légion romaine (ou légion d'Antibes) constituée de volontaires français enfonce la petite armée de Garibaldi suivi de la brigade de l'armée française du général Polhès, qui armée du redoutable chassepot modèle 1866, fusil qui permet de tirer 12 coups à la minute, donne le coup de grâce. Ce sont les zouaves qui apparaissent comme les véritables vainqueurs de la journée : lors du défilé victorieux du 6 novembre, les généraux se découvrent à leur passage et la foule crie : « Vive Pie IX, Vive la France, Vive les zouaves, Vive la religion ! ». Mentana assure à l'État pontifical un répit de trois ans qui va permettre la réunion du concile de Vatican I.
La chute de Rome
La guerre franco-allemande de 1870 provoque le retrait des troupes françaises et l'invasion de ce qui reste des États pontificaux par une armée italienne de 70 000 hommes sous le commandement du général Raffaele Cadorna. En face, les effectifs pontificaux ne dépassent pas 13 000 hommes dont 3 000 zouaves, aussi Kanzler choisit-il de concentrer ses efforts dans la défense de Rome. Le 20 septembre l'artillerie italienne bombarde les fortifications romaines. Le pape demande à Kanzler de cesser le feu dès les premiers coups de canon au grand dépit des zouaves souhaitant se battre. Onze zouaves seulement sont tués lors des combats. Le lendemain, le régiment des zouaves est licencié et les Français sont rapatriés à Toulon.
La légion des volontaires de l'Ouest 1870-1871
De retour en France, Charette propose ses services au gouvernement de la Défense nationale qui l'autorise à fonder un corps franc en lui laissant toute liberté et l'uniforme de zouave mais à condition de changer le nom en Légion des volontaires de l'Ouest. Le nouveau corps se fait remarquer à la bataille d'Orléans (11 octobre). Les deux bataillons sont rattachés au 17e corps d'armée du général Louis-Gaston de Sonis à la mi-novembre. Le 2 décembre 1870, pendant la bataille de Loigny, les zouaves, sous la bannière du Sacré-Cœur, tentent de reprendre le village de Loigny dans une charge restée célèbre : Charette, blessé est fait prisonnier mais réussit à s'évader peu après. Le 11 janvier 1871, les zouaves chargent à nouveau, avec à leur tête le général Gougeard, et parviennent à reprendre aux Prussiens le plateau d'Auvours, tout proche du Mans. Dans l'afflux des mauvaises nouvelles, ces exploits locaux, qui n'ont pas d'influence sur la suite des évènements, impressionnent, en particulier, les militaires. Charette étant devenu général, il refuse que sa « légion » participe à la répression de la Commune de Paris, non par sympathie pour cette cause mais parce qu'il n'accepte pas de se battre contre d'autres Français : il l'a déjà montré en démissionnant de l'armée d'Autriche en 1859 au moment où celle-ci est opposée à la France. Finalement les Volontaires de l'Ouest sont toujours à Rennes en mai 1871. Le 28 mai, la légion des zouaves est consacrée au Sacré-Cœur de Jésus et, la guerre étant terminée, les bataillons sont dissous le 13 août.
L'engagement des zouaves pontificaux
Sur le plan diplomatique et idéologique, les zouaves pontificaux se rattachent à la ligne la plus dure de la Curie romaine de l'époque. Ils suscitent une mobilisation financière non négligeable de la part des catholiques, notamment en France, même les officiers doivent souvent payer leur équipement (ce qui peut expliquer qu'ils bénéficient d'un équipement relativement moderne). Dans toute le monde occidental, de nombreux prêtres lancent des appels à s'engager dans ce corps, et les zouaves morts au combat apparaissent aux yeux de beaucoup comme des martyrs modernes. De fait, le serment que prêtent les soldats est assez représentatif des motivations qui les animent :
Je jure à Dieu Tout-Puissant d'être obéissant et fidèleà mon souverain, le Pontife Romain, Notre Très Saint Pèrele Pape Pie IX, et à ses légitimes successeurs.Je jure de le servir avec honneur et fidélité et de sacrifierma vie même pour la défense de sa personnalité auguste et sacrée,pour le maintien de sa souveraineté et pour le maintien de ses droits.
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Créé le 1er janvier 1861 sur le modèle des troupes de zouaves de l'armée française, dont l'uniforme exotique est très populaire au milieu du XIXe siècle, le bataillon des zouaves pontificaux, devenu régiment au 1er janvier 1867 est constitué de volontaires, majoritairement français, belges et hollandais, venus défendre l'État pontifical dont l'existence est menacée par la réalisation de l'Unité italienne au profit du Piémont. Leur histoire s'identifie avec la dernière décennie de l'État du Saint-Siège (1860-1870). Le régiment est licencié le 21 septembre 1870 à la suite de la disparition des États pontificaux.
Sommaire
La création du corps des zouaves pontificaux
En 1860 le sort de l'État pontifical paraît critique. Les puissances catholiques se désintéressent de la question, aussi le camérier secret du pape Pie IX, Xavier de Mérode, ancien militaire devenu pro-ministre de la Guerre, décide de faire appel au général de la Moricière pour réorganiser et commander l'armée pontificale. Pour augmenter les effectifs, La Moricière recourt à l'enrôlement volontaire et fait appel aux États catholiques. Belges et Français constituent un bataillon des tirailleurs franco-belges sous les ordres du vicomte Louis de Becdelièvre. Celui-ci veut personnellement les doter de l'uniforme inspiré des zouaves, et adapté à la chaleur romaine. Assez mal accueilli par Lamoricière qui a bien d'autres problèmes plus urgents, il a le soutien de Mgr de Merode et du Pape lui-même ; les tirailleurs sont donc appelés zouaves pontificaux avant même la création officielle du corps. Les Piémontais écrasent les Pontificaux à la bataille de Castelfidardo (18 septembre 1860) et l'État du pape se trouve réduit au seul Latium. Le désastre fait affluer les volontaires à Rome : le bataillon des zouaves pontificaux est constitué d'une partie des tirailleurs franco-belges et des Irlandais du bataillon de Saint-Patrick, auxquels s'étaient ajoutés, avant la bataille, les quelques « croisés » d'Henri de Cathelineau.
Caractéristiques des zouaves pontificaux
Les effectifs et l'origine géographique
Jusqu'en 1864, les zouaves comptent entre 300 et 600 hommes puis l'effectif monte à 1 500 hommes puis 1 800 avant d'atteindre le maximum de 3 200 hommes peu avant la chute de Rome. Entre 1861 et 1870, il y a plus de 10 000 nouveaux engagés issus de 25 nationalités différentes. Les plus nombreux sont les Hollandais, les Français et les Belges mais on trouve aussi des Suisses, des Allemands, des Italiens, des Canadiens et même des Américains. Sur 170 officiers, on compte 111 Français et 25 Belges. Leur aumônier est Mgr Jules Daniel, un Nantais, assisté par deux Belges, Mgr Sacré et Mgr de Wœlmont.
Pour les Français, les départements constituant les actuelles régions de la Bretagne et des Pays de Loire représentent plus du tiers du total. Cette affluence masque les apports non négligeables du Nord, de la région de Nîmes, et du sud du Massif Central. Si Belges néerlandophones et Hollandais sont souvent d'origine populaire, la noblesse est bien représentée chez les Français et les volontaires belges francophones. Leur point commun est leur attachement à l'Église catholique romaine : leur combat est vu comme une croisade pour défendre la capitale du catholicisme et la liberté du pape contre le révolutionnaire Garibaldi et le roi anticlérical Victor-Emmanuel II.
L'uniforme
zouave pontifical
De couleur gris-bleu, il se compose d'une courte veste à soutaches rouges au col dégagé, un grand pantalon bouffant retenu par une large ceinture rouge et un petit képi à visière carrée. Les officiers portent des soutaches noires. La tiare et les clés croisées de Saint-Pierre sont gravées sur les boutons de cuivre. Les officiers portent des bottes et les soldats des molletières jaunes. Il a été prévu une coiffure de grande tenue, sorte de colback en faux astrakan de laine noire, sans visière, à calot de drap rouge; une courte fourragère, terminée par un gland pendant à droite, le tout en laine rouge, en fait le tour. Pour les officiers, le colback est en astrakan véritable et le calot porte un nœud hongrois en soutache d'or. La tenue des zouaves pontificaux n'enthousiasme pas la Curie, un cardinal a ce mot : « c'est bien une idée de Français d'habiller en musulmans les soldats du pape » mais l'idée plut à Pie IX. La solde est élevée d'où le qualificatif de mercenaire utilisé par leurs adversaires pour les discréditer.
Un corps inutile ? [modifier]
Le commandement est confié de nouveau au colonel de Becdelièvre mais il est rapidement remplacé par le colonel Allet, un Suisse depuis longtemps au service du Pape. La ligne intransigeante et belligérante défendue par Mérode et qu'incarne les zouaves paraît désavoué en 1865 : par la convention franco-italienne du 15 septembre 1864, l'Italie s'engage à respecter l'État pontifical et la France s'engage à retirer ses troupes dans les deux ans. Le 20 octobre 1865, le camérier secret se voit retirer son ministère au profit du général Hermann Kanzler. Mais si les Piémontais, en effet, ne peuvent plus bouger officiellement, ils soutiennent en sous-main le harcèlement que mènent Garibaldi et ses « chemises rouges ». C'est avec eux que les zouaves vont connaître divers « accrochages » dans la défense des frontières du Latium, jusqu'à l'affrontement de 1867.
La campagne de 1867 et Mentana
Le retour des périls
Article connexe : Troisième guerre d'Indépendance italienne.
Avec la cession de la Vénétie par l'Autriche battue par la Prusse en 1866 et le retrait des troupes françaises, l'aile radicale des patriotes italiens relance les projets d'annexion. Garibaldi déclare venu le temps de « faire crouler la baraque pontificale » et au Congrès international pour la paix à Genève le 9 septembre 1867, il qualifie la papauté de « négation de Dieu (…) la honte et la plaie de l'Italie ». Pour les zouaves, Garibaldi est vu comme l'Antéchrist. Il organise une petite armée de volontaires de 8 000 hommes et il essaie de rééditer l'expédition des Mille qui avait réussi en Sicile en 1860. En décembre 1866, Athanase de Charette de la Contrie devient lieutenant-colonel des zouaves toujours sous le commandement d'Allet.
En octobre, avec la complicité du gouvernement italien, les garibaldiens envahissent l'État pontifical et tentent d'organiser l'insurrection de Rome. Le 22 octobre, le projet de soulèvement échoue, faute d'un soutien populaire, et la destruction de la caserne Serristori, logement habituel des zouaves, par une mine souterraine fait peu de victimes. Les garibaldiens s'emparent de Monte Rotondo le 26 octobre tandis qu'un corps expéditionnaire français débarque à Civitavecchia le 29 pour venir au secours du Pape.
La bataille de Mentana
Le général Kanzler mène la contre-offensive pontificale. Le 3 novembre 1867, dans la localité de Mentana, les zouaves et les carabiniers pontificaux soutenus par la légion romaine (ou légion d'Antibes) constituée de volontaires français enfonce la petite armée de Garibaldi suivi de la brigade de l'armée française du général Polhès, qui armée du redoutable chassepot modèle 1866, fusil qui permet de tirer 12 coups à la minute, donne le coup de grâce. Ce sont les zouaves qui apparaissent comme les véritables vainqueurs de la journée : lors du défilé victorieux du 6 novembre, les généraux se découvrent à leur passage et la foule crie : « Vive Pie IX, Vive la France, Vive les zouaves, Vive la religion ! ». Mentana assure à l'État pontifical un répit de trois ans qui va permettre la réunion du concile de Vatican I.
La chute de Rome
La guerre franco-allemande de 1870 provoque le retrait des troupes françaises et l'invasion de ce qui reste des États pontificaux par une armée italienne de 70 000 hommes sous le commandement du général Raffaele Cadorna. En face, les effectifs pontificaux ne dépassent pas 13 000 hommes dont 3 000 zouaves, aussi Kanzler choisit-il de concentrer ses efforts dans la défense de Rome. Le 20 septembre l'artillerie italienne bombarde les fortifications romaines. Le pape demande à Kanzler de cesser le feu dès les premiers coups de canon au grand dépit des zouaves souhaitant se battre. Onze zouaves seulement sont tués lors des combats. Le lendemain, le régiment des zouaves est licencié et les Français sont rapatriés à Toulon.
La légion des volontaires de l'Ouest 1870-1871
De retour en France, Charette propose ses services au gouvernement de la Défense nationale qui l'autorise à fonder un corps franc en lui laissant toute liberté et l'uniforme de zouave mais à condition de changer le nom en Légion des volontaires de l'Ouest. Le nouveau corps se fait remarquer à la bataille d'Orléans (11 octobre). Les deux bataillons sont rattachés au 17e corps d'armée du général Louis-Gaston de Sonis à la mi-novembre. Le 2 décembre 1870, pendant la bataille de Loigny, les zouaves, sous la bannière du Sacré-Cœur, tentent de reprendre le village de Loigny dans une charge restée célèbre : Charette, blessé est fait prisonnier mais réussit à s'évader peu après. Le 11 janvier 1871, les zouaves chargent à nouveau, avec à leur tête le général Gougeard, et parviennent à reprendre aux Prussiens le plateau d'Auvours, tout proche du Mans. Dans l'afflux des mauvaises nouvelles, ces exploits locaux, qui n'ont pas d'influence sur la suite des évènements, impressionnent, en particulier, les militaires. Charette étant devenu général, il refuse que sa « légion » participe à la répression de la Commune de Paris, non par sympathie pour cette cause mais parce qu'il n'accepte pas de se battre contre d'autres Français : il l'a déjà montré en démissionnant de l'armée d'Autriche en 1859 au moment où celle-ci est opposée à la France. Finalement les Volontaires de l'Ouest sont toujours à Rennes en mai 1871. Le 28 mai, la légion des zouaves est consacrée au Sacré-Cœur de Jésus et, la guerre étant terminée, les bataillons sont dissous le 13 août.
L'engagement des zouaves pontificaux
Sur le plan diplomatique et idéologique, les zouaves pontificaux se rattachent à la ligne la plus dure de la Curie romaine de l'époque. Ils suscitent une mobilisation financière non négligeable de la part des catholiques, notamment en France, même les officiers doivent souvent payer leur équipement (ce qui peut expliquer qu'ils bénéficient d'un équipement relativement moderne). Dans toute le monde occidental, de nombreux prêtres lancent des appels à s'engager dans ce corps, et les zouaves morts au combat apparaissent aux yeux de beaucoup comme des martyrs modernes. De fait, le serment que prêtent les soldats est assez représentatif des motivations qui les animent :
Je jure à Dieu Tout-Puissant d'être obéissant et fidèleà mon souverain, le Pontife Romain, Notre Très Saint Pèrele Pape Pie IX, et à ses légitimes successeurs.Je jure de le servir avec honneur et fidélité et de sacrifierma vie même pour la défense de sa personnalité auguste et sacrée,pour le maintien de sa souveraineté et pour le maintien de ses droits.
mardi 16 juin 2009
Lt Arthur Guillemin Zouaves Pontifical
Lt Arthur Guillemin Zouave Pontifial mort en héros à Montée Libretti dans la nuit du 13 au 14 octobre 1867.
Libellés :
Guillemin,
Montée Libretti,
zouave
Culte de St Philomène (relique offert par Arthur Guillemin)
CHAPITRE VI
DE LA MERVEILLEUSE PROPAGATION DU CULTE DE SAINTE PHILOMÈNE
Le miracle sans contredit le plus grand de tous ceux que le Seigneur a opérés en faveur de notre
sainte martyre, est l'étonnante rapidité avec laquelle s'est propagé son culte. Semblable à la
lumière qui, en quelques instants, franchit l'espace immense qu'il y a du ciel à la terre, le nom de
sainte Philomène, surtout depuis la sueur miraculeuse de 1823, a parcouru le monde. Les livres
qui parlent de ses miracles, les images où elle est dépeinte, ont été portés par de zélés
missionnaires dans la Chine, dans le Japon et dans plusieurs établissements catholiques de
l'Amérique et de l'Asie. En Europe, son culte va s'étendant chaque jour davantage, non seulement
dans les campagnes et les bourgades, mais encore dans les cités les plus illustres et les plus
populeuses. Les grands et les petits, les pasteurs ainsi que leurs ouailles, s'unissent pour l'honorer.
A leur tête l'on voit des cardinaux, des archevêques, des évêques, des chefs d'ordres religieux et
des ecclésiastiques recommandables par leurs dignités, leur savoir et leurs vertus. Du haut de la
chaire chrétienne, les orateurs les plus éloquents publient sa gloire ; et tous les fidèles qui la
connaissent, dans le royaume de Naples surtout, et dans les pays voisins, où ils se comptent par
millions, lui donnent d'une commune voix le nom de Thaumaturge. Le pape Léon XII se plaît à
parcourir l'ouvrage de don François de Lucia ; pénétré d'une haute admiration pour Philomène, il
la proclame la grande sainte, et bénit, dans les termes les plus affectueux, les jeunes filles qui,
sans quitter le monde, se vouent, sous son patronage, à la pratique de la perfection évangélique.
Grégoire XVI ne dédaigne pas de bénir lui-même solennellement une de ses images, destinée à
recevoir un culte public dans la capitale du monde chrétien ; il autorise dans le diocèse de Nole,
dans le reste du royaume de Naples, et même dans les États-Romains, la fête de la sainte martyre,
et le clergé peut en dire la messe et en réciter l'office.
La France a aussi une grande vénération pour notre Thaumaturge. On trouve sa statue ou son
image dans beaucoup de nos églises ; dans leur confiante piété, les mères aiment beaucoup à
donner son nom comme une sauvegarde à leurs petites filles ; on recherche avec empressement
ses médailles, et elle est aujourd'hui le refuge de toutes les misères.
Parmi les nombreux sanctuaires dédiés, en France, à sainte Philomène, celui d'Ars, au diocèse de
Belley, mérite une mention spéciale. Elle était l'amie de prédilection de ce bon M. Viannay, le
vénérable serviteur de Dieu, dont le nom, déjà invoqué par les fidèles avec une inébranlable
confiance, sera sans doute bientôt publiquement honoré par l'Église universelle. Il l'appelait
toujours sa chère petite sainte. Il avait établi, dans son église, un pèlerinage en son honneur, et
rendu son culte populaire dans toute la contrée. La sainte, de son côté, ne voulut point se laisser
vaincre en générosité, de sorte qu'il y eut entre eux comme une rivalité d'humilité et de bons
offices. C'est toujours à sainte Philomène que le curé d'Ars attribuait les miracles qui se faisaient
chez lui ; sainte Philomène, à son tour, multipliait les merveilles à la prière du bon curé, qui
s'empressait de les mettre sur son compte, et qui se fâchait quelquefois du retentissement des
prodiges opérés dans sa paroisse. Sous cette double influence de vertus, l'église d'Ars était
devenue le théâtre de prodiges continuels, et le Seigneur, qui est toujours admirable dans ses
saints, se plaisait par eux à consoler son peuple.
Une sainte et noble femme, mademoiselle d'Halewyn, a fondé, à Liettres, au diocèse d'Arras, un
pèlerinage fréquenté en tout temps, mais surtout pendant la neuvaine, par les fidèles de la contrée
et par les catholiques populations de la Flandre. Sainte Philomène y a laissé déjà bien des
marques de sa puissante protection.
Le diocèse d'Arras possède encore plusieurs sanctuaires voués à notre sainte martyre ; ce sont
ceux de Notre-Dame, à Saint-Omer ; de Saint-Pierre, à Aire ; de Fruges, de Ruits et de Laires.
Enfin notre sainte vient de prendre possession de notre église de Crépy. Nous avons placé sur un
de nos autels sa relique précieuse, cadeau inestimable qui nous avait été fait avec plusieurs autres,
par l'un des généreux défenseurs du Pie IX, à Castelfidardo. Le souvenir d'Arthur Guillemin reportera tout naturellement notre pensée vers le Saint-Siège, et, en priant pour le bienfaiteur,
nous prierons aussi pour notre bien-aimé Pontife et Père, et nous demanderons à Dieu que la
glorification de sainte Philomène soit l'aurore de la paix de l'Église, comme l'avait été son martyre au IIIe siècle.
Si nous ne devions pas avoir d'autres lecteurs que nos paroissiens, nous exposerions ici, ad rei
memoriam, le détail des scènes émouvantes dont nous avons été témoin, et des ineffables
sentiments dont notre coeur déborde. Qu'il nous soit au moins permis de dire que sainte
Philomène a été bien reçue à Crépy, le 10 Août 1862. Toute la paroisse s'était préparée à la fête,
en suivant, malgré les difficultés de la saison, les exercices spirituels du Triduum, prêché par le R.
P. Raphaël, de l'ordre des frères mineurs capucins ; le tiers de la population commença la journée
du dimanche par la réception de la divine Eucharistie, et plus tard, quand la procession déploya
dans les rues ses groupes gracieux, tout le pays d'alentour s'était venu joindre à la paroisse pour
acclamer le triomphe de sainte Philomène.
Nous n'avons pas encore de statue, mais nous avons une belle toile, sortie des ateliers catholiques
de M. Migne. Elle représente le Sacré-Coeur de Jésus, et sainte Philomène à genoux, en face du
Sauveur, dans une sorte d'extase. L'artiste a su parfaitement concilier, dans l'attitude et les traits
du Sauveur, la douceur et la majesté. Sainte Philomène est plus exposée à des jugements divers.
C'est bien là pourtant le profil grec, correct, mais sévère ; et cette sorte de raideur, que quelquesuns
voudront imputer à l'artiste, rappelle la pensée de la Minerve antique. L'auteur s'est inspiré de
son sujet : une tunique blanche, symbole de la pureté virginale, et, par-dessus, une robe grecque,
de couleur pourpre, symbole du martyre, composent le vêtement de la sainte. Sa tête est nimbée ;
mais on entrevoit encore la guirlande qui ceint sa chevelure. Elle a les mains jointes et le regard
fixé sur le Sauveur son époux. À ses pieds est une couronne renversée, et, devant elle, on voit, sur
le pavé, la palme du triomphe et deux flèches disposées en sens inverse.
La combinaison de ce tableau répond bien à la double destination d'un autel qui, dédié au Sacré-
Coeur de Jésus par Mgr de Pressy, offre, dans un reliquaire apparent, un ossement de sainte
Philomène. Elle ne présente rien non plus de contradictoire avec ce que nous savons de la vie de
notre nouvelle protectrice.
Espérons qu'à Crépy, comme partout où on lui a érigé des autels, sainte Philomène manifestera sa
puissance et sa bonté par de nombreux bienfaits.
DE LA MERVEILLEUSE PROPAGATION DU CULTE DE SAINTE PHILOMÈNE
Le miracle sans contredit le plus grand de tous ceux que le Seigneur a opérés en faveur de notre
sainte martyre, est l'étonnante rapidité avec laquelle s'est propagé son culte. Semblable à la
lumière qui, en quelques instants, franchit l'espace immense qu'il y a du ciel à la terre, le nom de
sainte Philomène, surtout depuis la sueur miraculeuse de 1823, a parcouru le monde. Les livres
qui parlent de ses miracles, les images où elle est dépeinte, ont été portés par de zélés
missionnaires dans la Chine, dans le Japon et dans plusieurs établissements catholiques de
l'Amérique et de l'Asie. En Europe, son culte va s'étendant chaque jour davantage, non seulement
dans les campagnes et les bourgades, mais encore dans les cités les plus illustres et les plus
populeuses. Les grands et les petits, les pasteurs ainsi que leurs ouailles, s'unissent pour l'honorer.
A leur tête l'on voit des cardinaux, des archevêques, des évêques, des chefs d'ordres religieux et
des ecclésiastiques recommandables par leurs dignités, leur savoir et leurs vertus. Du haut de la
chaire chrétienne, les orateurs les plus éloquents publient sa gloire ; et tous les fidèles qui la
connaissent, dans le royaume de Naples surtout, et dans les pays voisins, où ils se comptent par
millions, lui donnent d'une commune voix le nom de Thaumaturge. Le pape Léon XII se plaît à
parcourir l'ouvrage de don François de Lucia ; pénétré d'une haute admiration pour Philomène, il
la proclame la grande sainte, et bénit, dans les termes les plus affectueux, les jeunes filles qui,
sans quitter le monde, se vouent, sous son patronage, à la pratique de la perfection évangélique.
Grégoire XVI ne dédaigne pas de bénir lui-même solennellement une de ses images, destinée à
recevoir un culte public dans la capitale du monde chrétien ; il autorise dans le diocèse de Nole,
dans le reste du royaume de Naples, et même dans les États-Romains, la fête de la sainte martyre,
et le clergé peut en dire la messe et en réciter l'office.
La France a aussi une grande vénération pour notre Thaumaturge. On trouve sa statue ou son
image dans beaucoup de nos églises ; dans leur confiante piété, les mères aiment beaucoup à
donner son nom comme une sauvegarde à leurs petites filles ; on recherche avec empressement
ses médailles, et elle est aujourd'hui le refuge de toutes les misères.
Parmi les nombreux sanctuaires dédiés, en France, à sainte Philomène, celui d'Ars, au diocèse de
Belley, mérite une mention spéciale. Elle était l'amie de prédilection de ce bon M. Viannay, le
vénérable serviteur de Dieu, dont le nom, déjà invoqué par les fidèles avec une inébranlable
confiance, sera sans doute bientôt publiquement honoré par l'Église universelle. Il l'appelait
toujours sa chère petite sainte. Il avait établi, dans son église, un pèlerinage en son honneur, et
rendu son culte populaire dans toute la contrée. La sainte, de son côté, ne voulut point se laisser
vaincre en générosité, de sorte qu'il y eut entre eux comme une rivalité d'humilité et de bons
offices. C'est toujours à sainte Philomène que le curé d'Ars attribuait les miracles qui se faisaient
chez lui ; sainte Philomène, à son tour, multipliait les merveilles à la prière du bon curé, qui
s'empressait de les mettre sur son compte, et qui se fâchait quelquefois du retentissement des
prodiges opérés dans sa paroisse. Sous cette double influence de vertus, l'église d'Ars était
devenue le théâtre de prodiges continuels, et le Seigneur, qui est toujours admirable dans ses
saints, se plaisait par eux à consoler son peuple.
Une sainte et noble femme, mademoiselle d'Halewyn, a fondé, à Liettres, au diocèse d'Arras, un
pèlerinage fréquenté en tout temps, mais surtout pendant la neuvaine, par les fidèles de la contrée
et par les catholiques populations de la Flandre. Sainte Philomène y a laissé déjà bien des
marques de sa puissante protection.
Le diocèse d'Arras possède encore plusieurs sanctuaires voués à notre sainte martyre ; ce sont
ceux de Notre-Dame, à Saint-Omer ; de Saint-Pierre, à Aire ; de Fruges, de Ruits et de Laires.
Enfin notre sainte vient de prendre possession de notre église de Crépy. Nous avons placé sur un
de nos autels sa relique précieuse, cadeau inestimable qui nous avait été fait avec plusieurs autres,
par l'un des généreux défenseurs du Pie IX, à Castelfidardo. Le souvenir d'Arthur Guillemin reportera tout naturellement notre pensée vers le Saint-Siège, et, en priant pour le bienfaiteur,
nous prierons aussi pour notre bien-aimé Pontife et Père, et nous demanderons à Dieu que la
glorification de sainte Philomène soit l'aurore de la paix de l'Église, comme l'avait été son martyre au IIIe siècle.
Si nous ne devions pas avoir d'autres lecteurs que nos paroissiens, nous exposerions ici, ad rei
memoriam, le détail des scènes émouvantes dont nous avons été témoin, et des ineffables
sentiments dont notre coeur déborde. Qu'il nous soit au moins permis de dire que sainte
Philomène a été bien reçue à Crépy, le 10 Août 1862. Toute la paroisse s'était préparée à la fête,
en suivant, malgré les difficultés de la saison, les exercices spirituels du Triduum, prêché par le R.
P. Raphaël, de l'ordre des frères mineurs capucins ; le tiers de la population commença la journée
du dimanche par la réception de la divine Eucharistie, et plus tard, quand la procession déploya
dans les rues ses groupes gracieux, tout le pays d'alentour s'était venu joindre à la paroisse pour
acclamer le triomphe de sainte Philomène.
Nous n'avons pas encore de statue, mais nous avons une belle toile, sortie des ateliers catholiques
de M. Migne. Elle représente le Sacré-Coeur de Jésus, et sainte Philomène à genoux, en face du
Sauveur, dans une sorte d'extase. L'artiste a su parfaitement concilier, dans l'attitude et les traits
du Sauveur, la douceur et la majesté. Sainte Philomène est plus exposée à des jugements divers.
C'est bien là pourtant le profil grec, correct, mais sévère ; et cette sorte de raideur, que quelquesuns
voudront imputer à l'artiste, rappelle la pensée de la Minerve antique. L'auteur s'est inspiré de
son sujet : une tunique blanche, symbole de la pureté virginale, et, par-dessus, une robe grecque,
de couleur pourpre, symbole du martyre, composent le vêtement de la sainte. Sa tête est nimbée ;
mais on entrevoit encore la guirlande qui ceint sa chevelure. Elle a les mains jointes et le regard
fixé sur le Sauveur son époux. À ses pieds est une couronne renversée, et, devant elle, on voit, sur
le pavé, la palme du triomphe et deux flèches disposées en sens inverse.
La combinaison de ce tableau répond bien à la double destination d'un autel qui, dédié au Sacré-
Coeur de Jésus par Mgr de Pressy, offre, dans un reliquaire apparent, un ossement de sainte
Philomène. Elle ne présente rien non plus de contradictoire avec ce que nous savons de la vie de
notre nouvelle protectrice.
Espérons qu'à Crépy, comme partout où on lui a érigé des autels, sainte Philomène manifestera sa
puissance et sa bonté par de nombreux bienfaits.
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